« Par-delà, le portrait » aurait également pu être le nom de cette exposition qui propose de traiter des représentations. En effet, à travers des portraits, présentés sous différentes formes, il s’agissait d’aborder la question de l’image : celle qu’on a de nous, celle qu’on a des autres, celle qu’on souhaite laisser ou encore celle qu’on laisse réellement. La question du temps se pose, à l’heure de la surreprésentation de l’image, où que ce soit et quel que soit le support.
Ce personnage carnavalesque tombé du plafond qui observe son reflet dans un miroir ; l’allégorique tomate qui pourrit en face de son portrait et devant des témoins impuissants ; à nouveau ce personnage qui piétine une télévision, canal de diffusion de l’image, qui a perdu son signal ; cette galerie de gueules cassées ; ces individus dont une part de personnalité apparaît ; ces autoportraits ; cet enfant qui se regarde ; ces dessins et ces tableaux où le souvenir du modèle disparaît dans le temps. Cette narration part de là. »
Commissaire d'exposition : Grigori Michel