Lorsqu'il m'a été proposé de réaliser cette exposition, j'ai sauté sur l'occasion de faire de nouvelles expériences, d'une part, et contribuer, de l'autre, à monter de toutes pièces un spectacle tel que j'aurai parfois aimé que l'on m'en montre.
Puis il a fallu contacter des artistes dont le travail me touche, me demander quel lien mon travail pouvait avoir avec le leur, que je chéris sincèrement. Mais, longtemps, rien n'est venu.
Enfin, lors de ma première rencontre avec les livres de Thomas, dans son petit appartement du Xème arrondissement, tout m'est apparu d'une clarté limpide. Désir, passion, nostalgie, empathie, poésie, rêve, philosophie,... J'ai finalement compris que tous trois ne saurions partager un langage plus spécifique. Nous ne parlions que d'amour. D'amours, même.
Celui que tout un chacun porte aux amis, aux amants, au monde qui l'entoure, à la nature, à l'autre, à l'extase, à la fureur, aux états altérés, aux fêlures... Celui qui nous déchire quand les précédents s'évanouissent pour inviter à leur tour la rencontre avec le vide, la solitude, le manque, le besoin, la rage... C'est bien dans la célébration de ces amours que nos violons s'accordent à merveille.
Et, au sortir d'une année qui a su venir à bout de nombre de nos illusions à tous, je serai ma foi bien en mal d'imaginer une chose dont nous aurions plus besoin qu'être de nouveau emportés par la gracieuse et instable chaleur de tous ces amours-là.
Billetterie -> ICI